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Florian, un regard argentique sur la ville d’Amiens

Florian a 27 ans. Originaire de la région, il a grandi du côté de Beauvais avant de s’installer à Amiens il y a maintenant dix ans, au moment où il a débuté ses études. Depuis, la capitale picarde est devenue son terrain de vie et d’inspiration.

Une passion qui l’accompagne depuis toujours

La photographie fait partie de la vie de Florian depuis presque toujours. De son premier appareil jetable utilisé lors d’une classe verte, à ses premiers clichés numériques, puis à ses expériences argentiques, il a toujours ressenti ce besoin de capturer de belles images et de conserver des instants précieux.

S’il s’est toujours adonné à la photo, c’est depuis un peu moins d’un an qu’il s’y consacre avec plus d’assiduité. Il a pris la décision de partager son travail, de progresser et de donner une véritable place à cette passion.

Autodidacte et curieux

Florian n’a suivi aucune formation en photographie. Il apprend sur le tas, en expérimentant, en testant, en observant, et surtout en restant attentif aux conseils que l’on peut lui donner. Cette approche lui permet de développer son regard de manière personnelle, sans contrainte académique.

L’argentique s’est imposé naturellement comme son choix de prédilection. Contrairement au numérique, il lui apprend la patience, l’acceptation de l’imperfection, et la satisfaction d’obtenir une image unique, fruit d’un instant et d’un hasard maîtrisé.

La ville comme terrain d’exploration

Ses clichés se concentrent principalement sur la photographie de rue et les environnements urbains, Amiens en particulier. Lors de ses balades, il se laisse guider par les rues, les bâtiments et la lumière. Il n’a pas pour habitude de choisir ses sujets à l’avance : ce sont les rencontres, les détails architecturaux et les scènes de vie qui s’imposent à lui.

Florian est particulièrement sensible à la géométrie urbaine et aux mélanges d’architectures qui composent la ville. Il s’efforce également de capter la poésie des instants quotidiens, un exercice qu’il juge difficile mais stimulant.

Un rapport particulier à l’image

L’une de ses photographies préférées illustre bien sa démarche : une image d’une femme de dos, devant la cathédrale d’Amiens. Elle est née du hasard, celui d’un regard tourné au bon moment, d’une lumière propice et d’une atmosphère empreinte de sérénité. Pour Florian, cette photo représente la magie de l’instant éphémère.

S’il utilise la retouche photo, c’est avant tout par nécessité, notamment lors du scan de ses négatifs argentiques. Mais il reste attaché à préserver l’âme et l’authenticité de ses images.

Matériel et accessoires

Pour ses prises de vue, Florian utilise exclusivement des appareils argentiques : un Nikon F601, reflex emblématique des années 1990, et un Minolta Riva Zoom 135, plus compact et pratique lors de sorties où il ne peut pas se charger.

Il accorde une importance particulière à un détail de son matériel : la sangle cousue de ses propres mains. Plus qu’un simple accessoire, elle symbolise le lien entre ses différentes passions et son investissement personnel dans la photographie.

La photographie comme langage universel

Au-delà de la technique, ce qui attire Florian, c’est la capacité de la photographie à transmettre des émotions et à raconter des histoires. Il souhaite que ses clichés dégagent une forme de poésie visuelle et touchent ceux qui les regardent.

Pour lui, la photographie amateur occupe aujourd’hui une place privilégiée. Dans un monde où chacun possède un appareil photo sur son smartphone, elle est devenue un mode d’expression accessible à tous. C’est un art universel qui ne connaît pas de barrière linguistique et qui permet à chacun de comprendre et ressentir une image, quelle que soit son origine.

Perspectives et envies

Florian n’a pas encore exposé ses photos, mais il en rêve. Une exposition collective à Amiens représenterait pour lui une chance unique de partager son travail, de voir ses clichés sur papier et d’échanger avec d’autres passionnés.

Son souhait est de continuer à progresser. Il aspire à gagner en aisance avec les gens et se verrait bien se lancer dans le portrait. Son rêve photographique serait de parvenir un jour à raconter l’histoire d’inconnus à travers ses images : capturer la beauté des individus, qu’il s’agisse de scènes du quotidien ou de portraits plus posés, et transmettre cette humanité par le biais de ses clichés.

Le choix du collectif

Quand le collectif Objectif Amiens l’a contacté, Florian a ressenti cette proposition comme une véritable reconnaissance. Être invité à rejoindre le groupe était valorisant : la preuve que son regard et ses images avaient su toucher.

Il voit dans ce collectif une opportunité de rencontrer d’autres photographes, d’apprendre, de progresser, mais aussi de contribuer à la vie du groupe. Même s’il estime ne pas encore avoir beaucoup d’expérience, il souhaite apporter son aide, sa motivation et son regard neuf.

Ce portrait de Florian révèle un photographe en pleine évolution, passionné par la capture d’instants simples et authentiques, attaché à la patience de l’argentique et désireux de partager son regard poétique sur la ville d’Amiens et sur la vie quotidienne.